Honda CX500 cafe racer

Prêt pour la course : La CX500 cafe racer de Sacha Lakic

Vous souvenez-vous de la mode, déja « revival », des café racers il y a une bonne quinzaine d’années ? Qui aurait pensé que l’humble Honda CX500 rejoindrait un jour la CB750 et la SR500 en tant qu’élément de base des constructeurs de custom ? La Guzzi du pauvre, autrefois appréciée uniquement par les conducteurs de dépêches, est rapidement devenue le chouchou du monde des cafe racers.

La CX500 est d’autant plus efficace que les constructeurs parviennent à redresser ses lignes maladroites. Et qui de mieux qu’un designer automobile, mobilier et architectural expérimenté pour le faire ? C’est le cas de Sacha Lakic, qui dirige un studio au Luxembourg et aime ajouter de temps à autre une moto à son portefeuille, sous le nom de Blacktrack Motors.

Honda CX500 cafe racer

Sacha a trouvé cette CX500 de 82 au George’s Garage, un magasin appartenant à des amis. Elle se trouvait dans un coin du garage, avec un assortiment de pièces détachées éparpillées sur une étagère dans un autre coin.

moteur Honda CX500 cafe racer

« J’ai toujours été un grand fan du moteur de cette machine », dit-il, “un magnifique bicylindre en V à 80 degrés, plein de caractère”. Dès le départ, il a décidé de garder le design général de la moto aussi épuré et minimaliste que possible afin d’attirer l’attention sur le moteur.

Sacha aimait aussi le réservoir d’essence de la CX. Il l’a donc conservé, en l’inclinant de 10 degrés vers l’avant pour le rendre plus dynamique. Le sous-châssis de la Honda n’a pas eu la même chance. Il a été remplacé par un arrière fabriqué sur mesure qui comprend un monoamortisseur et une selle solo. Cela passe sur une version standard de la CX500 mais pas sur que le modèle CX500 turbo vu ici aurait pu subir une telle modification.

Honda CX500 cafe racer
De grosses modifications ont dû être apportées pour réaliser ce train arrière magnifique !

Le bras oscillant a été renforcé et l’amortisseur lui-même est une unité Öhlins provenant d’une Ducati 851. Il est associé à un jeu de fourches Marzocchi RAC réglables à l’avant, dont les robustes montants de 50 mm sont maintenus en place par des arbres triples personnalisés. Un garde-boue fait à la main est également monté sur la moto.

La paire de roues est tout aussi spéciale : des jantes Excel de 17 pouces montées sur des moyeux uniques. Elles sont équipées de pneus Dunlop Sportmax Mutants, conçus pour le supermotard. Le freinage est assuré par des étriers Nissin, avec un réservoir Rizoma sur le dessus. Le moteur a également été reconstruit et un radiateur de CBR125 a été installé.

Honda CX500 cafe racer té de fourche perso
Un joli poste de pilotage épuré mais efficace avec té ajouré et petits compteurs

Afin de respecter les lignes sportives de cette CX500, des clip-ons et des trains arrière ont été montés, ces derniers ayant été adaptés d’une CBR1000. Le poste de pilotage a été réduit avec un phare, un compteur de vitesse et un tachymètre plus petits.

Honda CX500 cafe racer

La disposition du moteur est encore accentuée par un superbe système d’échappement à deux entrées : il commence par des collecteurs en forme de Y et se termine par un silencieux en forme de boîte situé sous la moto.

Sacha a habillé sa CX500 d’une simple livrée noir mat, rouge et aluminium, semblable aux couleurs de la Voxan Black Magic qu’il a dessinée il y a dix ans (nous adorons la façon dont toutes les ailettes du moteur ont été polies pour créer un effet de contraste). La moto ne pèse plus que 125 kg sur la balance.

Honda CX500 cafe racer

Moins de poids, des lignes plus nettes et une maniabilité nettement améliorée, voilà une formule qui nous semble gagnante. Il ne reste plus qu’une question : Sacha Lakic pourrait-il construire plus de motos ?

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